du 11 au 26 juillet au CONSERVATOIRE DU GRAND AVIGNON • avec le Théâtre des Halles

Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars

Un père débarque chez sa fille. Ils ne se sont pas vus depuis la mort de la mère, il y a plus de dix ans. Elle l’accueille froidement, refuse de lui offrir à manger. Ils se mettent à boire. Ils boiront ainsi jusqu’au matin. Les heures s’égrènent. Les bouteilles vides s’amoncellent. De temps en temps, Ric, l’ami de la fille, se joint à eux puis repart, les laissant de nouveau seuls face à face. Le père dira, entre autres choses, à la fille, qu’il est gravement malade et qu’il est venu lui demander de l’aider à mourir… Au cours de la nuit, ils vont ainsi, tous les trois, régler leurs comptes d’amour et de haine, jusqu’à ce que, au petit matin, chacun prenne la décision qui modifiera le cours de sa vie.

Autour d’une scène comme un ring de boxe d’une blancheur immaculée, le public est assis en quadrifrontal. Les acteur·trice·s circulent au centre et autour de ce dispositif autonome techniquement, concentrant l’action et la tension des relations dans cet espace fermé, tels trois animaux se tournant autour dans une cage, véritable cérémonial de vie et de mort.

La presse en parle :

« Il aurait pu être son vieux père, elle aurait pu être sa grande fille. Elle a hérité de lui le théâtre des îlets à Montluçon dont il fut l’un des fondateurs. Aujourd’hui, elle met en scène et joue avec lui une belle pièce qu’elle a écrite avant de le rencontrer : Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars. C’est beau, le théâtre, à la croisée des chemins. Belle pièce, magnifiquement interprétée et bien accompagnée ».
Mediapart • Jean-Pierre Thibaudat – 13 janvier 2021

« Le texte de Carole Thibaut est, comme on s’y attendait, fort et subtil. C’est en alternance Carole Thibaut ou Valérie Schwarcz qui incarnent la fille ; Mohamed Rouabhi joue Ric. Le rôle du père a été confié à Olivier Perrier, qui retourne pour cette occasion sur les planches ».
Un fauteuil pour L’Orchestre • Corinne François-Denève – 17 janvier 2021

L'imbécillité des vieux c'est la vraie nature des cons qui s'exprime enfin

texte et mise en scène Carole Thibaut (éditions Lansman) avec Valérie Schwarcz, Olivier Perrier & Jacques Descorde scénographie Camille Allain-Dulondel • création lumières Florent Klein & Guilhem Barral • construction Frédéric Godignon & Jérôme Sautereau • avec la participation de Thibaut Cherdo • régie son Pascal Gelmi en alternance avec Karine Dumont • régie lumière Florent Klein

crédits images : Héloïse Faure, Mélody Fauvet

production théâtre des Îlets – centre dramatique national de Montluçon – région Auvergne-Rhône-Alpes • création aux Îlets mai 2021