Nous refusons de discuter de ce qui est essentiel ou non. Le terme même « essentiel » a été détourné par les discours politiques.

Nous refusons d’entrer en concurrence avec les autres corps de métiers. Nous souhaitons lutter collectivement.

La fermeture des lieux culturels n’atteint pas seulement celles et ceux qui travaillent mais atteint profondément le coeur de cette société.

Des années de travail pour tisser ces liens si précieux avec l’ensemble des publics sont en train d’être réduits à néant par des décisions que nous ne pouvons plus comprendre.

L’art et la culture comme espace de partage, de pensée et d’émotion, sont nécessaires et urgents en ces temps d’isolement et de peur.

Chaque jour compte.

Nous savons désormais que la fermeture des lieux de culture est un choix plus politique que sanitaire. En effet, de nombreux virologues confirment qu’on ne se contamine pas dans nos salles, où tous les protocoles ont été renforcés.

Nous demandons une reprise immédiate d’un dialogue concret avec les acteurs de terrain que représentent notamment les théâtres publics, en croisant nos différentes préconisations sur les conditions de réouverture.

Dans l’incertitude dans laquelle nous laisse cette syndémie, il est indispensable que nous nous mettions d’accord sur des seuils décidés sur le plan national et appliqués de façon territoriale.

C’est pourquoi, notre assemblée générale du 25 mars travaillera spécifiquement sur ces sujets et fera remonter ses préconisations à l’assemblée qui se réunira simultanément à Paris au Théâtre du Rond-Point.

• La réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires

• Une prolongation de l’année blanche, son élargissement à tou.te.s les travailleur.se.s précaires, extras et saisonnier.ère.s entre autres, qui subissent les effets, à la fois de la crise et des politiques patronales, ainsi qu’une baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrant.e.s ou intermittent.e.s en rupture de droits

• Un retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage

• Des moyens pour garantir les droits sociaux – retraite, formation, médecine du travail, congés payés etc. – dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations

• Des mesures d’urgence face à la précarité financière et psychologique des étudiant.e.s

• Un plan d’accompagnement des étudiant.e.s du secteur culturel en cours d’étude et à la sortie pour leur permettre d’accéder à l’emploi

• De toute urgence, des mesures pour garantir l’accès à tou.te.s les travailleur.e.s à l’emploi discontinu et auteur.rices en congés maternité et maladie indemnisé.e.s

• Un financement du secteur culturel passant par un plan massif de soutien à l’emploi en concertation avec les organisations représentatives des salarié.e.s de la culture